Aganovich, ballade bucolique.

Il fallait bien un passage à la Sorbonne pour le duo créatif, Nana Aganovich et Brooke Taylor, qui trouve en la littérature une source d’inspiration infinie.

D’imposants lustres en acier contrastent avec les boiseries de la grande salle feutrée. La musique vibre, le premier modèle arrive en long manteau noir qui laisse entrevoir des jeux de découpes savants, caleçon guêtre sur chaussures plates. Très sobre.

Puis très vite le noir et le blanc, coupé au millimètre joue la géométrie, un revers, une partie de jupe plissée blanche qui s’immisce dans le manteau, des trompes l’œil par ci par là façon Nana. Côté classique une belle blouse blanche portée avec une jupe longue noire.

Le noir revient avec de très beaux manteaux asymétriques, redessinés par des pinces sur le corps, un côté du col plus haut que l’autre, dans de lourds satins de soie.

Le bleu précède les tons de gris qui deviennent argent sur un très beau manteau damassé trapèze.

Aganovich c’est un esprit de Belgrade, de Londres, de Copenhague, de Rome, de Shanghaï et de Paris. De la rigidité, du lyrisme, une construction qui continue d’être la signature de la marque.

Mfb

Photos Sylvain Lewis

Presse Michèle Montagne

Femme Automne 2014 Hiver 2015