Une étrange ambiance se dégage du Palais de Tokyo, un climat inhabituel des shows agités, une atmosphère très sereine, gracieuse. Le public prend place sur quatre rangées de sièges bordant la fosse du grand escalier central, ayant la vue sur une large piste et un mur blanc en fond de scène. Un espace aéré, relaxant, musique langoureuse. On est bien chez Adeline André !
Sur le communiqué du défilé, Catarina van Eetvelde est le modèle N°1 : manteau trois emmanchures, manches spiradline, col-capuche à côtes, en cachemire double-face nuit.
Charlotte Flosseau porte un manteau manches spiradline en piqué de coton Samouraï nuit, haut et jupe plissée sismique, en double crêpe georgette de soie lune.
Un communiqué façon menu reflétant la précision, la grâce et la créativité d’Adeline. Les très belles robes en mousseline, en georgette de soie parfois en biais nous enchantent. Les trois emmanchures, signe distinctif de la couturière sont déclinées sur de très beaux manteaux ou vestes pour l’homme et la femme. Les manches spiradline, une invention pure, une spirale sublime qui parfois se dézippe.
Un exemple de détail « une robe longue, manches spiradline liées par des queues de souriceau ». En accessoire, toujours les mules United Nude mais cette fois-ci recouvertes par un collant.
Pour le final Masha Romanova porte une robe clair de lune coupée en biais, au gant incorporé, surréaliste, subtil, magnifique.
Mon voisin m’explique que « Adeline travaille par la frustration. Le public a un champ de vision de courte durée. C’est très beau en peu de temps ». Ce qui explique la scénographie du face au mur blanc.
Tout est là. L’imagination, la grâce, l’élégance, les rites des maisons de couture. Adeline André, une grande Artiste Couture Contemporaine chaleureusement applaudie par un public de connaisseurs, d’artistes avisés et d’amis.
Mfb
Photos Ksenia Usacheva
Presse/ press@adelineandre.com