Sur la scène, des tentures blanches. Deux hommes en costume viennent les retirer une à une. Des cadres géants comme des portiques apparaissent, un lustre généreux s’illumine surplombant deux fauteuils. Le show peut commencer.
Le premier modèle porte un grand manteau gris bordé de fourrure, pantalon retroussé, un petit chien en guise de sac, masqué d’un chapeau melon. Surréaliste.
Au fur et à mesure les modèles viennent se poser sur la scène avec des costumes parfaitement coupés qui se mélangent à de beaux manteaux de laine parfois déchirés, ciselés par-ci par-là. Une atmosphère qui diffuse le romantisme et la rigueur du début du siècle dernier comme un film en noir et blanc mais avec une énergie moderne.
L’art et la mode, c’est ce qu’arrive à faire Thom Browne depuis qu’il a lancé sa propre marque en 2003. Faire du défilé performance à Paris, vendre dans les grands magasins les plus prestigieux du monde, mais aussi habiller la first lady pour la cérémonie d’investiture d’Obama en 2013.
Le relâché et le retenu, l’humour et la rigueur, Thom Browne chamboule la tradition.
Mfb
Photos Vincent Lappartient
