Une hôtesse nous guide dans un ascenseur qui nous mène au deuxième étage où Andra Dumitrascu présente sa collection d’Hiver 2019.
Sur le palier une odeur d’encens envahit nos poumons. La porte s’ouvre sur le petit salon d’accueil, une machine à fumée dégage de l’encens qui nous baigne dans un brouillard. Ambiance énigmatique.
La présentation se passe dans les différentes pièces de l’appartement très cosy et coloré, chargé d’objets qu’un collectionneur a dû chiner aux quatre coins du monde.
Dans le petit salon, une cartomancienne prédit l’avenir à quelques journalistes pendant que les modèles déambulent, puis prennent des poses dans de très beaux tailleur/pantalon en laine fine gris foncé. Aux pieds ? Des pantoufles d’hôtel !
Des coupes sobres et plutôt masculines dans des tons neutres ainsi que des couleurs très vives et chaudes. Costume ou manteau long en coton orange ou rose pink porté sur des sous pulls ou des tuniques longues.
Mais quelle est cette voix qui se mêle au son des baffles ? Habillée d’une robe longue en coton orange, une femme erre dans l’appartement avec un petit plateau d’encens, tout en chassant par des incantations les mauvais esprits.
Dans la première chambre, une violoncelliste vêtue d’une combinaison s’entraîne, installée confortablement dans un fauteuil.
Dans la deuxième chambre, un couple est assis sur le lit balinais où trône le portrait de l’Ange bleu, Marlène Dietrich. Il porte un costume jupe longue et petites lunettes rondes, elle porte un grand manteau de laine avec un bijou en perles qui démarre en boucle d’oreille pour finir en broche sur le manteau. Très beau.
Et la salle de bain ? Investie par cette fois-ci, un accordéoniste qui porte une robe longue en jersey noir et un sous- pull imprimé.
Une présentation étonnante digne d’Andra Dumitrascu qui commence à faire beaucoup parler d’elle sur les Fashion Week parisiennes
Photos Vincent Lappartient