Au Pavillon Le Doyen, un robot blanc amuse les invités qui jouent au selfie, en attendant le show de Manish Arora.
La musique résonne et nous envoie le premier modèle: Une geisha façon Manish.
Make-up et coiffure de geisha avec une écharpe de soie ouatinée et nouée au cou, elle porte un sweat-shirt brodé sur un jogging en brocart qui se resserre du bas. Ceinturée, non pas comme le veut la tradition nippone, mais avec un gros nœud couture devant et en guise de coussin dans le dos ? Un mini sac à dos. Pour les chaussures ? Des plateformes peintes à la main très très hautes.
Comme irradiées par la lumière blanche que diffuse la tente du Pavillon, les geishas s’affichent en rose et orange dans des robes brodées de sequins et recouvertes de tulle et ne craignent pas le froid dans leurs grands manteaux ouatinés.
Les sweatshirts aux tons pastel sont brodés et bordés de tulle au col. Dans la même matière, des robes imprimées BD aux tons psychédéliques sont assorties à une jupe en tulle. Le jean est délavé, brodé et en patchwork.
Chez Manish Arora, le tulle cohabite avec le sweat, le jean ou les matières soyeuses. La couleur qui représente tout ce qu’un occidental n’aurait pas osé, éclate sans complexe et se mélange merveilleusement bien avec des palettes hétéroclites ; les coloris terre, sombre se combinent avec l’acidulé, le pastel ou le très vif.
Pour l’ hiver prochain, l’ Inde part à la conquête du Japon, les tokyoïtes voyageront à Paris via New Delhi. C’est fort en couleur tout en étant soutenu subtilement par le fait-main.
Manish Arora, cet artiste cher à la Mode, à la créativité débordante qui touche au raffinement, nous transmet toujours un sentiment de joie. Il est salué par une pluie d’applaudissements.
Photos Vincent Lappartient
