Thebe Magugu Automne-Hiver 2021-22
Si les évènements violents et dramatiques de guerre des clans ont frappés dernièrement les villes et les banlieues françaises, “BANYOLOYI A BOSIGO” sonne comme un fashion film qui reflète ou alerte sur ce nouveau fléau.
C’est en effet la guerre des clans que Thebe a choisi de mettre en scène pour illustrer sa nouvelle collection. Des gangs au féminin ! La femme se bat pour asseoir son pouvoir, c’est une question de survie. A cela se mêle les symboles spirituels africains.
Deux colibris chahutent dans l’air. Jade Low une des chefs de tribu fait un cérémonial de baptême dans l’eau pour intégrer Mouse à son clan.
Après ce rite, cette dernière se retrouve prisonnière d’un groupe adverse qui veut sa peau. Elle sera sauvée in extremis par Jade Low et son armée qui vont livrer une bataille à la machette en plein désert.
Puis Mouse assiste à l’amour naissant de Jade Low et de Lady Whirlwind. Elle file le rapporter à Big Boss, la chef redoutable.
Furieuse cette dernière envoie un gang qui ligote Jade Low. Celle-ci reste d’ailleurs impassible devant les menaces de mort de Big Boss. Libérée par enchantement, elle feint de se battre avec Lady Whirlwind pour attirer Big Boss dans son piège. Une partie qu’elles gagnent ! Big Boss est à terre, un couteau planté dans la poitrine, le sang coulant sur son tailleur blanc.
A travers son fashion film réalisé par Kristin Lee Moolman, Thebe Magugu nous permet de découvrir un des pays les plus multiculturels au monde. L’Afrique du Sud. Le pays aux 11 langues officielles. Même si les propos sont plutôt violents, la langue choisie a une sonorité musicale et douce. Un film sur l ‘émancipation de la femme et l’importance culturelle de la spiritualité africaine.
Quand au vêtement, de très beaux costumes avec une cape incrustée, des robes en jersey de coton terminées par des franges teintées, de la maille graphique et seventies ou du trench rouge en satin. Une collection glamour et streetwear.
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