Alena Akhmadullina touche le monde du bout des yeux. Les reflets se font reliefs, et la couleur, dimension. Dans une véritable confusion des sens, la pétersbourgeoise présente une collection graphique, végétale.
Une robe en feuilles d’or se gonfle au niveau des hanches, pendant qu’une autre avance sa triple corolle qui ne demande qu’à être effleurée, effeuillée. Stratification de créneaux arrondis, façonnage d’une nouvelle plastique féminine. Des sculptures se forment…
…puis les structures s’effondrent. Dans des tissus légers aux imprimés fleuris, délicats, les robes et les jupes glissent sur des lignes caressantes, tombent tout droit, puis refluent le long des jambes.
Enharnachées de nattes, les mannequins aux cheveux brasillants incarnent parfaitement cet esprit slave dont Alena Akhmadullina s’est faite l’ambassadrice à Paris et dans le monde.
Hadrien Gonzales
Photos Olivier Roller www.olivierroller.com
Presse Laurent Suchel