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Betony Vernon, Missionnaire du plaisir couture
 

Portrait


Betony Vernon,
Missionnaire du plaisir couture


Par Denyse Beaulieu / Photo : Vincent Lappartient

C’est sans doute l’un des rendez-vous les plus exclusifs de la planète. Une antichambre du paradis des délices. Le salon de Betony Vernon, créatrice de bijoux érotiques absolument uniques en leur genre, n’est accessible qu’aux membres de Paradise Found, qui doivent eux-mêmes être parrainés par un autre membre. La raison de cette extrême discrétion tient à la fois à la nature brûlante des objets conçus par la maîtresse des lieux – rousse à la beauté bouleversante, mi-vierge guerrière élisabéthaine, mi-Betty Page -- et à une stratégie délibérément cultivée du mystère. « Le mystère, et non pas le secret », précise Betony Vernon. « Le secret reste fermé, le mystère peut être révélé. »
C’est un boudoir baudelairien aux proportions d’écrin. Un premier salon aux murs tendus de moiré rose lingerie, où trône un fabuleux corset brodé de jais de son ami Mr Pearl ; un second, le saint des saints, tapissé de moiré d’un pourpre profond, qui recèle un écrin plus petit, un tabernacle en cuir noir grené piqué sellier : la Boudoir Box. Une clé minuscule glisse entre les doigts de Betony Vernon – des doigts de modeleuse de glaise, de métallurgiste, qui forment un contraste troublant avec son physique raffiné.





 

La Boudoir Box ne s’ouvre que sur invitation; ce qu’elle recèle ne se photographie jamais. Bijoux érotiques, conçus pour affûter et démultiplier les plaisirs, aux formes décidément non organiques – aussi éloignées des babioles en plastique criard made-in-China que de la panoplie piteusement explicite des sex-shops. Plus proche, sans doute, des instruments gynécologiques pour femmes mutantes des jumeaux médecins de David Cronenberg dans Faux-Semblants : « Tout le monde me dit que je devrais rencontrer David », acquiesce la prêtresse. Parures comme des coulées de lune argentée, aux formes arrondies, figées entre le minéral et l’organique, d’usage ambigu, moulées expressément pour le corps qui va les porter… Doigtier couvrant la pointe de l’index, le Finger Ring, pour se caresser discrètement ; martinet à plumes, le Feather Tickler, que l’on peut suspendre à sa ceinture ou ajuster au Sado-Chic collier comme le plus flamboyant des bijoux ; le Sado-Chic masturbation mirror pour s’observer au cours du plaisir ; bagues de massage à glisser entre les doigts, pour combiner la sensation froide, dure et lisse de l’argent à la chaleur et la mobilité de la chair…
Betony en esquisse le mode d’emploi – à laquelle elle ne participe jamais personnellement -- avec la gravité d’une prêtresse, ponctués de sourires malicieux de fillette : si le raffinement des techniques de plaisir sexuel est un sacerdoce pour la jeune Anglo-américaine, c’est avec une grande santé jouisseuse, jouissive, joyeuse. Dans l’amour du plaisir et des corps qui le procurent ; avec tout l’esprit d’une créatrice aux instincts férocement calés du côté de la beauté. Betony Vernon sait arracher avec passion à la mécanique d’une pornographie banalisée l’espace d’un Paradis Retrouvé. La porte de son boudoir s’entrouvre sur la promesse du bonheur.

Site Web : www.paradisefound.it
Contact : ladyb@planet.it


Denyse Beaulieu




Pour voir la dernière interview vidéo d'une heure, Betony Vernon designer et auteur de "La bible du boudoir", rejoignez l'espace privé de la-couture.com
Voir l'introduction (1mn23s)
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