Portrait
C’est sans doute l’un des rendez-vous les plus
exclusifs de la planète. Une antichambre du paradis des délices.
Le salon de Betony Vernon, créatrice
de bijoux érotiques absolument uniques en leur genre, n’est
accessible qu’aux membres de Paradise Found, qui doivent eux-mêmes
être parrainés par un autre membre. La raison de cette extrême
discrétion tient à la fois à la nature brûlante
des objets conçus par la maîtresse des lieux – rousse
à la beauté bouleversante, mi-vierge guerrière élisabéthaine,
mi-Betty Page -- et à une stratégie délibérément
cultivée du mystère. « Le mystère, et non pas
le secret », précise Betony Vernon. « Le secret reste
fermé, le mystère peut être révélé.
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La Boudoir Box ne s’ouvre que sur invitation;
ce qu’elle recèle ne se photographie jamais. Bijoux érotiques,
conçus pour affûter et démultiplier les plaisirs,
aux formes décidément non organiques – aussi éloignées
des babioles en plastique criard made-in-China que de la panoplie piteusement
explicite des sex-shops. Plus proche, sans doute, des instruments gynécologiques
pour femmes mutantes des jumeaux médecins de David Cronenberg
dans Faux-Semblants : « Tout le monde me dit que je devrais rencontrer
David », acquiesce la prêtresse. Parures comme des coulées
de lune argentée, aux formes arrondies, figées entre le
minéral et l’organique, d’usage ambigu, moulées
expressément pour le corps qui va les porter… Doigtier
couvrant la pointe de l’index, le Finger Ring, pour se caresser
discrètement ; martinet à plumes, le Feather Tickler,
que l’on peut suspendre à sa ceinture ou ajuster au Sado-Chic
collier comme le plus flamboyant des bijoux ; le Sado-Chic masturbation
mirror pour s’observer au cours du plaisir ; bagues de massage
à glisser entre les doigts, pour combiner la sensation froide,
dure et lisse de l’argent à la chaleur et la mobilité
de la chair… Site Web : www.paradisefound.it
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