Un, deux, trois. Soleils artificiels. Les projecteurs s’allument. D’inquiétants morceaux de nuit se mettent à ramper sur le sol tandis que leurs sosies de chair entament une ronde funèbre sous le pont Alexandre III. Dévastée présente sa 3ème collection… Vêtements dé-colorés. Du noir au blanc, du blanc au noir, le spectre de diffraction se décompose en rayures de gris. Des imprimés en pierres tombales viennent appuyer l’argument morbide de la marque parisienne. Un univers nécromantique décliné sur des silhouettes de jeunes filles. Modèles.
Mais ne vous y trompez pas, loin d’une pesanteur sépulcrale, le duo Ophélie Klère-François Alary nous présente une collection enlevée et légère.
Blazers aux manches retroussées, ceinture nouée autour de la taille d’une robe-chemise, des coquillages au bout d’un ruban de satin, une veste de smoking rayée, revue et corrigée…
Chez Dévastée, les faux-semblants macabres ne sont que le prétexte d’une garde-robe contemporaine et discrète.
Hadrien Gonzalès
Photos Gilles Danger
Presse Catherine Miran Valérie Lecomte