Alena Akhmadullina

L’image de la Russie à Paris c’est, avant tout, l’évocation d’un romantisme évanescent qui
sévissait dans les salons intellectuels au début du XIXème siècle. Mais pas que cela, c’est
aussi le monde d’Alena Akhmadullina, une Russie bien plus moderne évidement.
 
Un décor aux peintures surannées et quelques notes d’un classique piano suffisent, la magie s’opère: aux extrémités, des griffes et d’ingénieux escarpins au talon déplacé de sa fonction, telle est la volonté de ces belles, féminines jusqu’au bout des ongles.
Les robes légères en soie se laquent, s’irisent, soie tellement translucide qu’elle voile à peine le corps. Mélangée à la laine, elle prend l’allure d’élégants manteaux sans autre fermeture qu’une petite ceinture distinguée.
Tandis qu’un bustier cage en cristal noir et des combinaisons, toutes d’écailles revêtues, finalisent la garde-robe.

Avec une sensualité à vous couper le souffle, Alena Akhmadullina transcende la femme au cœur même de sa féminité pour mieux la libérer. Décidément, elle n’a rien à envier à la Russie, celle d’autrefois.

Benoit Foucher

Photos Billie Bernard

Presse Laurent Suchel

Femme Printemps Eté 2010