Tim Hamilton

Dès le départ, en prélude, le thème de Barry Lyndon détonne dans la Halle Freyssinet,
halle désaffectée à la charpente en béton armé. Mais les basses agressives nous orientent très vite sur la nouvelle collection de Tim Hamilton. Ce sera rock, un point c’est tout.
 
Cheveux plaqués, cachées derrière des lunettes rondes opaques, des working girls marchent d’un pas assuré. Bien sûr, du noir et du blanc en quantité, blanc qui se casse parfois et devient beige, ponctués en touches délicates d’un rouge vermillon, rouge à la féminité exacerbée.
La soie flotte, tombe sur les épaules dénudées, soie d’une tel transparence qu’elle dévoile des maillots légers, strassés pour certains, ouverts dans le dos ou sur le côté. Quand aux vestes et autres pantalons à l’amplitude démesurée, ils s’affinent aux extrémités pour ne faire plus qu’un avec le corps. Noués à la taille, des pantalons cigarette vont jusqu’à se porter en collier.
 
Tout se décale, se plisse dans une rigoureuse asymétrie maitrisée.
De New-York à Paris, la femme selon Tim Hamilton n’a pas finie de nous faire rêver.

Benoit Foucher

Photos Billie Bernard

Presse Kuki de Salvertes- Sébastien de Brito/Totem

Femme Printemps Eté 2010