Si Isamu Noguchi avait décliné sa célèbre lampe Akari, elle aurait, sans doute, prit
l’allure de la collection de Bruno Pieters.
Le temps d’un souffle, d’une respiration, des amazones, débarquées dont on ne sait où,surgissent dans le salon éventré par les vitres, donnant sur le parc arboré du Trocadéro.
La mousseline se lace, s’incruste à même la soie, mousseline d’une telle finesse qu’elle devient translucide. Des chairs, des roses aussi, toute une gamme de pastels poudrés vient contraster le plexiglas des escarpins guerriers. Le tout, parsemé de blanc technique et de noir profond. Des bustiers aux robes, en passant par les shorts, une forme octogonale émerge. Mais c’est surtout l’élaboration du travail de coupe, alliée à la maitrise du flou, qui vient caractériser l’ensemble.
D’une innovante élégance, le monde de Bruno Pieters nous invite dans le Paris du troisième millénaire.
Benoit Foucher
Photos Shane Woodward
Presse MO Communication