Passé le porche, la surprise est de taille. Suspendus, un lustre et d’anciennes horloges nous invitent à pénétrer le mystérieux Espace 5bis de la rue Froissart, au sol tapissé, tout de bois vêtu, véritable datcha en plein cœur de Paris.
Du sur-mesure, cette saison, puisque Francisco van Benthum nous convie en Russie tsarine.
D’abord, des cris. Ensuite, de fortes sonorités slaves retentissent. Descendant un escalier perché sur deux poutres, des petits tsars, chaussés de vernis, se présentent à nous, d’un pas assuré. Hiver oblige, du noir en quantité, laqué en tunique et un peu de blanc neigeux
qui se casse, tourne au beige. A pas de velours, une veste annonce la couleur.
Le marron ouvre le bal, les chemises se couvrent d’or, s’irisent et le rouge vermeille, sur un ensemble, se répand partout, flamboie.
Des lignes sobres et épurées, une collection sage, en apparence, que vient contredire le rock
énervé du final. Pantalon taille basse et ceinture de contention corsetée, le mâle se féminise.
Silhouette dont Francisco van Benthum a le secret.
Une élégance décontractée, savamment étudiée, à l’impériale beauté.
Benoit Foucher
Photos Ruben Brulat
Presse Jean François Soler / Station service
