Henrik Vibskov: the slippery spiral situation

La spirale, c’est la ligne médiane du Ying-Yang, le nombre d’or, ou encore, chez les Mayas, le « moment zéro » au solstice d’hiver.
Cette saison, installée au dernier étage de l’Espace St Martin, sous l’impulsion
d’Henrik Vibskov, elle a glissée.
 
Au son cristallin, surplombant de la sciure boisée, de singulières sculptures spiralées tournoient et diffusent une lumière monacale.
Rugissent alors les basses agressives. Sous des bonnets lamés de bois, une faune de curieux chevelus, cachés derrière des lunettes-miroir, vient compléter le tableau dans une explosion picturale. Le rouge sanguin finement maillé se noue au cuir bruni des poches ceinturées et le bleu azur, aux kilts d’un blanc optique présent partout, sur le bout des doigts. Quand à l’écossais, il recouvre tout, la fourrure n’a plus qu’à se planquer à l’intérieur.
 
La nature se déchaine et gronde, le tonnerre, point final de l’énigmatique performance.
Reste l’impression d’une créative extension, celle d’Henrik Vibskov, en spirale forcément.

Benoît Foucher

Photos Julien Mignot

Presse Agentur V

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