Véronique Leroy, ça sonne bien. Le palais de Tokyo moins peuplé mais non moins initié à la designer. Un défilé endimanché, bon chic bon genre. Un défilé très « Parisien » en fait.
Première notes d’orgues balancées en catastrophe dans une salle pas bien sage, ça s’agite dans les backstages.
Une mannequin débarque et anime le vêtement la main gantée de franges, posée sur la taille, l’autre nue, le long du corps. Manteau trois quart couleur ivoire, fendu et ceinturé, superposé à une robe de satin blanc immaculée.
Chaque pièce est travaillée comme une œuvre. Structure serrée à la taille, asymétrie dans un ensemble de laine chinée, poche en hauteur et en volume, la coupe swing, anime la silhouette, la rend vivante. Les mains des mannequins n’hésitent pas à se glisser dans une poche, l’air nonchalant ou à pincer le revers d’un col comme si un courant d’air hivernal serait passé par là.
Une collection mêlant architecture de coupe et nouveau chic à l’allure limpide. La signature de Véronique Leroy ? Un détail étudié, discret mais rempli de grâce.
Les chevilles s’ornent de bracelets or et noir. Les pieds, de boots en cuir zippés à talons compensés signés Michel Vivien.
Les orgues s’agrippent à la marche du show aux palettes de couleurs pures. Marine foncé, jaune moutarde marié de satin blanc, le cou cerclé d’un ruban assorti et coulant sur la silhouette.
Un manteau burgundy à épaulettes superposé à une robe de satin couleur ivoire fait signe d’homogénéité. La cohérence des tenues suggère un récit, une histoire de femme.
Véronique Leroy capte dans l’air Parisien une culture de femme, de mode et lui offre sur un tapis rouge le plus beau des cadeaux : le charme et l’intelligence drapé de vêtements beaux et chauds pour la saison prochaine.
Stéphane Fiorello
Photos Can Saricoban
Presse Guillaume Chaillet-Pascale Landot / Pressing