Comment peut-on inclure oiseau et schizophrénie dans la même discussion ?
Thomas Bentz et Oliver Luhr, l’un ex élève de la Saint Martins School, l’autre diplômé en politique internationale, fondateurs de la marque en 2011 nous parlent de leur collection Prinzhorn’s Finches.
C’est au musée d’Heidelberg, sur l’ensemble des cinq mille dessins et peintures réalisés de 1890 à 1920 par les patients du psychiatre et historien d’Art Hans Prinzhorn, qui croyait au pouvoir curatif de l’expression personnelle, que Thomas et Oliver ont puisé la source de création de leur été prochain.
De cet univers cliniquement délirant, le plumage de l’oiseau d’une beauté singulière sera leur palette de couleur. Ils en extraient des coloris pâles, bleu, jaune, rose, gris et bien sur du blanc.
Les formes classiques, font appel à nos mémoires collectives, tout en nous amenant sur autre chose. Une robe que l’on aurait déjà vue mais tellement bien réinterprétée, les couches de soie effilochée lui donnent du relief, un autre aspect. Une jupe longue qui déplie ses couleurs au mouvement, comme si elle avait deux vies.
La très belle soie vient d’Italie. Les broderies, la production se font dans leurs ateliers berlinois. Ville qu’ils ont adoptée depuis quatre ans et qui reconnait leur bel esprit. Ils font partis aujourd’hui de l’avant-garde berlinoise.
Un brin british quand même ! Tous deux viennent de Londres.
Floriana Castagna
Photos Laura Rodellas
Salon Berlin Showroom
