22 / 4 Quand la fourrure vient réchauffer la laine.

Je rentre dans les sous-sols du Palais de Tokyo aux allures de hangar. Dès l’escalier une installation avec des tabourets d’école en bois et quelques photographies inspirées de l’esthétique d’Oscar Wilde. Dans la salle, ambiance sombre, musique oppressante.

Une projection sur écran géant lance le show. Les mannequins bougent sur le rythme de la musique et la lumière réagit en fonction du tempo: incroyable le public ne décroche pas les yeux de l’écran. Stéphanie Hahn, la créatrice explique comment les formes et les couleurs déambulent au rythme de la musique « J’ai utilisé l’art et la musique comme une méthode pour gagner des sensations nouvelles » susurre-t-elle.

Soudain un son strident me pique les oreilles puis la lumière s’allume. Première silhouette. Cheveux gominés, il porte un costume de laine à rayures fines, réchauffé par une large écharpe de fourrure.

Les belles laines bien coupées pour des pantalons et vestes fluides, parfois ceinturées qui deviennent des capes incrustées d’une veste. Les costumes se mélangent aux beaux manteaux longs et purs ou se superposent avec des blousons. Avec toujours en détail, une note de fourrure.

22/4 un bel hiver s’annonce, une façon de nous réchauffer l’œil sur des silhouettes empreintes de tradition.

Jeanne Bouche

Photos Evgeny Avrorin

Presse LatelierRp

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