Louis-Gabriel Nouchi Printemps-Eté 2020
C’est l’espace Niermeyer que Louis Gabriel Nouchi a choisit pour présenter sa troisième collection. Un espace rond, harmonieux et très futuriste. Fait de béton, il se présente comme si on était aux abords d’une soucoupe volante.
Un son électro vibre, des voix résonnent, les premiers modèles sillonnent la piste avec des costumes portés à même la peau.
Louis Gabriel Nouchi propose une ligne qui semble classique, mais qui dévoile un porter moderne. Du costume oui, mais avec le confort d’un jogging. Il réalise en effet son tailoring avec des jerseys techniques utilisés dans le secteur du sport. Très astucieux.
Le créateur égrène ainsi une collection qui parle d’élégance des années 40, qui reprend des détails militaires, et qui illustre les ruines antiques italiennes.
Son inspiration pour l’été prochain vient du roman autobiographique de l’écrivain italien Curzio Malaparte paru en 1949 «La Peau ». Qui traite des combats pendant la seconde guerre mondiale en Italie et plus particulièrement à Naples ainsi que de l’éruption du Vésuve en 1944.
Les manteaux sont aussi confortables qu’un peignoir. Ils sont tricotés en jacquard. Les chemises sont teintes par endroits ou imprimées de tatouages qui illustrent les différentes émotions qu’ont pu subir les combattants, la joie et la tristesse.
Pour les détails, les cravates sont dans le même tissu que la chemise et peuvent même se porter en double. Le Marcel est parfait avec la bande au col, décalée en semi collier.
Louis Gabriel Nouchi a créé sa marque éponyme en 2017. Formé à l’Ecole des arts visuels de la Cambre, il commence à travailler pour Vogue et Raf Simons. Son travail lui a valu une nomination au Festival d’Hyères en 2014, où il a reçu les prix Camper et Palais de Tokyo.
Aujourd’hui, de grandes enseignes l’ont repéré pour sa capacité à combiner le créatif et le commercial. Il a lancé des collections capsules avec les Galeries Lafayette, la Redoute, Damart et plus récemment pour la célèbre marque française d’accessoires de luxe Agnelle.
Photos Vincent Lappartient
