Rick Owens Printemps-Eté2020 Femme
Le rythme claque au Palais de Tokyo.
Très graphiques, les premiers modèles tracent dans de grands manteaux noirs sur des robes en jersey. Santiags compensés au talon en plexiglas et coiffes métalliques.
Tandis qu’une équipe vêtue de longues tuniques noires vient s’aligner sur le bassin du Palais de Tokyo. Pour génèrer des bulles de savon avec deux cannes retenues par un fil qu’elles plongent dans le bassin. Comme une sorte de ballet de bulles qui vont envahir la scène.
Des prêtresses au look d’Alien traçent dans des vestes aux épaules pagode et robes drapées en jersey très fin. Elles se mélangent aux déesses en robe tunique fendue haut la jambe et perchées sur des bottes façon santiag. Ainsi qu’aux marquises enchanteresses en robe panier dans de très beaux tissus plissé et lavé.
De la poésie avec une palette de noir, des couleurs terre, de l’or et des textures métalliques irisées.
Rick Owens rebondit sur les différentes cultures dont il s’est toujours nourri. Les années 80 à NYC avec Larry le Gaspi, le XVIIIe siècle en Europe, les mutants, ses références sont là, mais particulièrement ses origines mexicaines.
C’est en effet sur son dernier défilé Homme que Rick a commencé à s’inspirer d’une des civilisations les plus avancées d’Amérique, l’empire aztèque. En faisant un hommage à sa grand-mère maternelle Tecuatl.
S’il est issu de deux cultures différentes, né d’un père anglo saxon et d’une mère mexicaine, Rick a d’ailleurs baigné dans ce monde de l’intégration des immigrés. Son père était rattaché à l’administration de Porterville, et était l’interprète des immigrés mexicains. Ces derniers représentaient une main-d’œuvre majoritaire dans l’agriculture en Californie du Sud.
C’est d’ailleurs pour s’insurger contre ce mur rétrograde qui hante Donald Trump que Rick Owens révèle ses origines.
Et fait revivre l’Empire aztèque en version street punk, du grand spectacle !
Mfb
Photos Vincent Lappartient
Rick Owens Printemps Eté 2020 Femme