Le talent de Damir Doma réside là-dedans : dans une imagination pure qui l’extrait des convenances quotidiennes et des poncifs vestimentaires, dans son habileté à créer un monde de toutes pièces. Son monde.
Il bouscule et burine des anges majestueux et androgynes, tantôt noirs, tantôt blancs, dans une atmosphère de jugement dernier. D’avalanche en avalanche, les drapés incroyablement fins dégringolent des épaules, pour laisser place à des tissus plus bruts façonnant des allures autrement sinistres, à l’image de ce manteau-camisole. Point d’orgue du défilé : un rouge, sang, terrible, hypnotique, macule les tenues d’une ronde de démons impassibles.
Son monde, unique et atypique, s’il reste très semblable d’une saison sur l’autre, ouvre néanmoins d’immenses possibilités créatives. Damir Doma l’a démontré une nouvelle fois.
Hadrien Gonzales
Photos Juliette Subra
Presse Kuki de Salvertes – Sébastien de Brito / Totem