C’est la rue qui débarque à l’espace St Martin! Car Petar Petrov ne l’habille pas seulement, il la caste. Et pourquoi pas, cette saison, au bord de la mer.
Dans un ultime hommage au roi de la pop, les premières notes de « thriller » ouvrent le bal. Des gosses de rue décomplexés à l’insolente beauté ordinaire déboulent dans la blancheur immaculée: rockeurs au coeur tendre troquant, le temps d’un été, le cuir clouté pour le coton léger.
Tout est clair, lumineux. Du blanc en quantité. Blanc, qui se casse parfois. Quelques noirs profonds et du rouge glacé, vernis, rouge sang coagulé. Mais surtout des beiges sablés et d’autres poudrés, bariolés de pétrole. Les vestes s’allègent, s’épurent, forçant les détails à se cacher, s’oublier même, alors que la maille, les t-shirts et les pantalons s’affinent, à tel point qu’ils en deviennent peau.
Résolument sobre, d’une élégance folle, la collection de Petar Petrov s’admire comme l’eau calme ou agitée, au gré des marées.
Benoit Foucher
Photos Flore Aël Surun
Presse Jean Luc Dupont / Système D