Bienvenue chez Walter van Beirendonck.
Un monde exubérant forcément. Banal? En aucune façon. A l’image de ce lieu, le Bataclan, coquetterie chinoise haut en couleurs comme cette collection.
Des pastels, un peu de kaki aussi, mais surtout du rose, du vert, du bleu et du violet qui débordent, explosent. C’est électrique, tout en rondeur. Tellement joyeux. Les salopettes et les treillis s’habillent d’étoiles. Les étoffes irisent. Quand aux imprimés, ils englobent tout.
La démesure y règne en maître. Les vestes s’élargissent, prennent des allures de géants. Alors que les shorts s’affublent de revers disproportionnés. Jamais classique walter v. B.!
Tandis que le spectacle se termine sous le regard des reproductions de Lautrec, dans une apothéose finale, des hommes en sous-vêtements défilent: tous chauves, barbus à la musculature saillante, exhibant fièrement leur pilosité maîtrisée.
« Faites pousser la fourrure » nous disait bien le carton d’invitation. Sublime pied de nez aux canons de beauté.
La lumière se rallume. Instant magique. La salle entame de chaleureux applaudissements, elle sourit même.
« Wonderful »! Monsieur van Beirendonck.
Benoît Foucher
Photos Jeremy Mathur
Presse Kuki de salvertes, Sébastien de Brito/ Totem