Julius/Ghost

Il a évoqué le blanc, le trouble, la cicatrice. C’est dans la galerie Abacaya que Tatsuro Horikawa, nous a présenté la nouvelle collection Julius.

Ambiance quasi monacale sur une musique à percussions qui rythme le pas des mannequins, fardés d’un bandeau blanc.

Si la collection, baptisée «Ghost», reste fidèle à la palette monochrome du créateur japonais, centrée principalement sur le noir et le blanc, les drapés, volumes et longueurs l’auréolent d’une autre dimension.

Les débardeurs s’allongent le long du corps, les shorts gonflent sur des collants noirs quand le poids plume des matières satinées, traitées en total look, suggère un mouvement, caresse une lumière sur des parkas et pantalons cargos toujours très bien coupés dans des matières où l’on sent un travail manuel.

Bouuuh ! Une danse d’outre-tombe littéralement traversées d’ensemble aux motifs tie and dye qui suggèrent l’apparition de ces fantômes d’un genre nouveau.

Le zip, comme plaie ouverte, marque de larges vestes asymétriques qui n’en finissent plus de draper le cou.

On retiendra cette invitation au contraste, constante chez Julius, entre austérité et abondance, superposition et légèreté, force et fragilité, technique et recherche.

Le créateur japonais oscille, explore, propose. Et ça, c’est bien vivant !

Jean Charles Cohen

Photos Alexei Moskalenko

Presse Kuki de Salvertes – Sébastien de Brito / Totem

Homme Printemps Eté 2014