Au 12 rue de Poitiers, la Maison des Polytechniciens. Difficile de faire plus efficace qu’Icosphère.
Le cheveu plaqué à la perfection, les mannequins déambulent dans les salles avec une détermination sans pareil et une démarche un tantinet dérisoire (On apprendra plus tard que le dessous de leurs chaussures étant en cuir, la styliste s’est arraché les cheveux pour trouver la solution pour qu’ils ne glissent pas. Pari relevé, nous ne signalons aucune chute.)
Icosphère c’est l’art du costume bien fait au détail subtil qui fait toute la différence : un col mao montant, une déclinaison en velours, une touche de rouge vif. A mi chemin entre le film Matrix et des grooms de salons, l’homme Icosphère a ce je ne sais quoi de dominateur, une classe folle de celui qui sait ce qui lui va, une assurance sans faille délestée de fioritures inutiles.
Un regret on en a : s’il réussit à se faire oublier de par les coupes impeccables, l’allure follement chic des modèles et, avouons le, un bon choix de musique (Follow de Telegram), nous n’aurions en effet pas boudé une petite prise de risque pour casser l’ensemble un peu trop lisse et parfait de l’ensemble.
Icosphère nous livre du reste une collection réussie, un peu trop dans la retenue mais qui sait ou elle va. Classique, raffinée et intemporelle elle rempli pleinement sa mission.
Cynthia Jreige
Photos Ludovica Anzaldi
Presse Kuki de Salvertes – Sébastien de Brito – Charles Cuvillier/ Totem