Après une formation directement dans des entreprises de mode et dès l’âge de 15 ans, c’est en 2015, que Irakli Rusadze créé sa marque Situationist à Tbilissi, capitale de la Géorgie.
Situationist s’attache à préserver la culture locale, tout en rêvant de liberté. C’est ainsi que le designer, né en 1991, l’année de l’effondrement de l’empire soviétique, voit les choses.
S’il éprouve de la difficulté à faire son métier depuis son pays, Irakli se sent moins isolé aujourd’hui, depuis le succès de Demna Gvasalia sur Vêtements et Balenciaga qui a suscité l’intérêt du monde de la mode pour les designers géorgien.
Irakli est aussi très entouré de la jeunesse montante d’une capitale multiéthnique, multiculturelle, et multi religieuse. Depuis 2017, il collabore avec le club techno underground Bassiani situé sous le stade national de football édifié par les soviétiques dans les années 30. Leur credo combattre la répression violente sur les questions de drogue, l’homophobie et la violence faite contre les femmes.
On y trouve des sweats ou tee-shirts imprimés de slogans tel que « We dance together – We fight together »
Pour sa deuxième collection présentée à Paris, Situationist propose de l’Homme et de la Femme.
Le cuir se porte en pattes d’éph, en jupe fendue, en costume blazer court et pantalon à pinces ou trench long ceinturé.
Les tailleurs épaulés sont cintrés à la taille, dans des couleurs sable, pour devenir un beige très chaud sur une très belle robe manteau longue en satin.
Situationist s’exprime par des lignes directes et fortes qui rappellent le glamour de l’empire soviétique. L’intention du designer étant de souligner l’indépendance, la force et la liberté de la femme.
Mfb
Photos Vincent Lappartient