Dans les jardins du musée Rodin, Christian Dior dresse sa tente pour son rendez-vous Haute Couture.
La décoration intérieure n’est pas des moindres. Miroir au plafond qui reflète les murs habillés de boxs qui renferment des tenues en toile blanche sur des mannequins Stockman. Pour ceux qui ont vu l’exposition « Christian Dior, couturier du rêve » au Musée des Arts Décoratifs, la scénographie s’en inspire en partie. Une exposition qui prendra place d’ailleurs dès Février 2019 au Victoria & Albert Museum à Londres.
Les premiers passages font honneur aux tailleurs qui représentent le chic Dior avec des silhouettes New Look en version plus moderne, moins étriqué et allégé. Si Maria Grazia garde les lignes pures qui ont fait tant connaître le couturier dans le monde entier, elle associe le confort et la fluidité avec des vestes à manche cape et des jupes longues et évasées.
Les robes sont toujours exceptionnelles avec des formes plutôt classiques, mais dans des tissus ultra légers avec des nuances de couleur très subtiles comme le rose poudré, le nude, et un travail artisanal imaginé et réalisé avec une grande délicatesse.
Des créations qui restent le point fort de Maria Grazia Chiuri et qui témoignent du travail d’excellence des ateliers Dior. Car si elle passe des broderies délicates aux textures créées avec des minis plis irréguliers sur la mousseline de soie ou encore à des volants imperceptibles, Maria Grazia crée des effets de matière aussi délicats et nuancés qui font échos aux grands peintres du XVIIIe siècle comme Gainsborough ou Fragonard.
Une collection qui assure à la marque Christian Dior de rester un des chefs de file en Haute Couture et qui permet de garder l’ADN de Christian Dior, « faire rêver ».
Les tapis rouges, les diners d’Etat ne se font plus sans elle. Une main de fer dans un gant de velours, Maria Grazia Chiuri est d’ailleurs la première femme à s’être imposée sur Christian Dior.
Mfb
Photos Vincent Lappartient