THOM BROWNE AUTOMNE HIVER 2019/2020
Quelques notes de piano retentissent tandis que des employés de bureaux arrivent en file indienne. Vêtus d’un trench, ils portent un attaché case à la main. Puis ils prennent place dans un bureau en open space, dressé au centre de la piste.
Et c’est en rang que les premiers attendent les derniers arrivés. Et comme dans un ballet, ils accrochent leur trench sur chacun de leur portant. Ils et elles portent des costumes gris pâle.
Au signal que le chef de rang donne à l’aide d’une sonnette, tout le monde s’assoit à son bureau.
Le show peut donc commencer.
Monocle géant et bottines, les femmes d’affaire portent des cravates parfois en trompe l’œil. Leur vestiaire, du blazer, jupe plissée et trois-quart dans des laines chiné, à chevrons ou à torsades.
Du tailleur trois pièces en maille ou en tweed qui prend aussi la forme d’une robe en trompe l’œil avec parfois un col de fourrure.
La rayure a une touche artisanale. Les plus fines qui rappellent les doublures de veste d’homme sont appliquées sur les blazers et se mélangent à de plus grosses rayures de laine.
La fourrure est utilisée pour border largement les manches et le bas des manteaux dans un esprit très strict.
La muse de Thom Browne? Lady Troubridge. Son portrait par l’artiste Romaine Brooks, est posé sur chacun des bureaux. Il apparait brodé sur le côté d’une robe, d’un blazer ou dans le dos d’un manteau. Très beau.
Une collection un brin surréaliste, soutenue par le travail minutieux du tailoring, cher au designer. Thom Browne Automne-Hiver-2019-2020 va certainement donner envie aux business women de finir leur soirée dans des endroits très fun.
Ntl
Photos Vincent Lappartient