« After all, there is nothing quite as sad as Christmas in the desert. »
Atmosphères étranges que dégagent les photographies du photographe et cinéaste Erwin Olaf, actuellement exposées à la Galerie Magda Danysz. La série Grief est présentée dans son intégralité, composée d’une quinzaine de portraits chargés d’un certain mal-être.
Le temps semble arrêté dans ces pièces aux tons neutres emplies de vide et de silence où les héroïnes inspirées de la dynastie Kennedy – bourgeoisie américaine des sixties quelque peu glamourisée – sont en proie à la mélancolie. L’expression de l’émotion est ici la fin de l’artiste, qui rend compte en une image, un instant, d’une beauté glaçante – à force de perfection – en souffrance.
Les lieux intemporels connotent l’austérité et l’impersonnalité, les rendus esthétiques sont sophistiqués à l’extrême, proche d’un certain parachèvement, les modèles figés se confondraient presque avec les décors et pourtant se dégage un malaise constant qui émane des visages, attitudes, éléments disparates propres aux compositions. Ces images qui racontent à elles seules toute une histoire soulèvent cependant quantités d’interrogations concernant l’isolement et la solitude.
cdm
Photos: © Erwin Olaf Victoria, 2007 Barbara, 2007 Caroline, 2007 Irène, 2007 Troy, 2007–
Erwin Olaf, Grief: Solo Show jusqu’au 17 mai 2008 à la galerie Magda Danysz 78, rue Amelot Paris 11ème