Andrée Putman

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« Avant-garde, pas avant-garde ce n’est pas un problème. Il faut que ce soit possiblement inspiré par hier, complètement adapté à aujourd’hui et que cela indique la façon dont ça va évoluer demain.» Andrée Putman

Mais pourquoi cette grande dame du design d’intérieur s’intéresse-t-elle et intéresse-t-elle autant la mode ? « La maison il faut qu’on l’habille de façon très digne » lance-t-elle dans un documentaire sur la réfection de la maison de Bernard Henri Levy et Arielle Dombasle à Tanger.

Des différentes vies qu’Andrée a eues, la mode en est une. Le concept store qu’elle crée dans les années 70 avec Didier Grumbach « Créateurs et Industriels » n’a pas connu de succès commercial mais a le mérite d’être visionnaire. Restée très proche de la mode elle a construit un monde visuel pour de grands noms comme Karl Lagerfeld, Azzedine Alaïa ou Balenciaga, des marques de luxe comme Guerlain, Louis Vuitton, Pleyel etc…

Cette exposition orchestrée par sa fille Olivia nous montre de très près le gigantesque travail d’Andrée dans les espaces les plus variés. Magasins de luxe, bureaux ministériels ou sièges de multinationales, hôtels, résidences privées mais aussi Le Concorde.

Les bouts de films projetés nous révèlent un personnage rare.

Aux questions:

Votre métier c’est quoi ? Elle répond « C’est de vivre en transformant la profession en rêve. De répondre à l’autre rêve celui de la personne en face. »

Est-ce que ce canapé est confortable ? « On verra ! Le confort est plus visuel, plus lié à quelque chose qui nous amène à la paix, à la douceur. »

L’enfance ? « Des vacances passées à l’abbaye de Romane, on en garde des traces ».

La création ? « On est complètement habité par des choses qu’on a vues et qui peuvent devenir modernes. On invente sur un terrain extrêmement riche. »

L’esprit? « Comme on n’est pas des architectes académiques on a pris des risques… Les accidents, les lignes du soleil au sol ça donne quelque chose d’assez rêvé… Un pur bloc de lignes, extraordinaire usage, l’état de choc domine.»

Un vrai plaisir à la regarder, à l’écouter. Mission accomplie pour sa fille Olivia qui dit d’elle « Ma mère parle comme très peu de gens, elle a dix-huit adjectifs pour exprimer des nuances… »

Mfb

Exposition du 10 Novembre au 26 Février 2011 à l’hôtel de ville.

Expos