Manuel Alvarez Bravo, un photographe aux aguets

Au premier abord, des tirages petits, encadrés sobrement. De plus près ? De véritables œuvres artistiques. Extrêmement touchant !

Considéré comme l’un des fondateurs de la photographie moderne, Manuel Alvarez  tire du Mexique une véritable source d’inspiration qui reflète les grands courants artistiques du XXe siècle.

Comptable, il prend des rouleaux de papier qu’il plie et photographie tout en s’inspirant des principes du cubisme, qu’il découvre dans le livre de Picasso.

Reporter, Manuel postait sa caméra sur un trépied dans un lieu et attendait l’imprévu. Un humain dans un champ géométrique.

Son image doit parler.

Quand André Breton arrive à Mexico, il s’écrit «  Oh la la… Ici le surréalisme, c’est dans la vie » Il le sollicitera d’ailleurs pour interpréter « la bonne renommée endormie ». Série qu’Alvarez  reconnaitra comme la seule surréaliste.

Ses films expérimentaux, très peu connus du public sont aussi projetés dans cette exposition.

On a bien du mal à regarder « L’ouvrier assassiné » ce visage en sang, si vivant, si beau, massacré pour avoir fait la grève et qui se retrouve là comme un chef d’œuvre.

Centenaire (1902 – 2002), Manuel Alvarez a travaillé jusqu’à la fin de sa vie.

Pour les commissaires d’exposition Laura Gonzales Flores et Gerardo Mosquera « le travail d’Alvarez Bravo peut être interprété comme une recherche de la photographie en tant qu’Art : une interrogation autour des relations entre l’image et le langage, entre les corps et les choses »

Mfb

Jeu de Paume, 1 place de la Concorde – Exposition du 16 Octobre 2012 au 20 Janvier 2013.

Expos