Quatre salles. Comme envahies par ce « flot d’images proche de la vie » qu’évoque elle-même Annie Leibovitz. Cette photographe américaine notoire partage dans cette exposition internationale ici de passage à Paris photos privées et photos de commandes.
Les massacres Tsusis ou Demi Moore côtoient les parents de l’artiste, tour à tour photographe, fille, amie, mère. Versée dans le portrait de studio comme dans la saisie d’immenses paysages nords-américains, la photographe dévoile une réelle sensibilité qui ressurgit différement selon les éléments qu’elle capte, évènements publics ou instants plus quotidiens et intimes comme la fin de la maladie de Susan Sontag.
Emane de ces derniers ou d’autres clichés, pour la plupart N&B, sans prétention, une authenticité rare. Confirmée par le choix d’étaler les panneaux ayant aidé à la sélection des clichés dans la perspective d’un livre – publié aux éditions de la Martinière, et précurseur de la présente exposition.
«Je n’ai pas deux vies distinctes, j’ai une vie, et les photos personnelles en font partie au même titre que les œuvres de commande», conclut l’artiste, dont l’oeuvre mérite grandement un passage à la Maison Européenne de la Photographie.
cdm
Presse: Aurélie Garzuel
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Crédits photo: Vélo renversé d’un enfant tué par un sniper, Sarajevo, 1994 © Annie Leibovitz/Contact Press Images. Courtesy Vanity Fair Nicole Kidman, New York, 2003 © Annie Leibovitz/Contact Press Images Courtesy Vogue Mes parents, Peter’s Pond Beach, Wainscott, Long Island, 1992 © Annie Leibovitz/Contact Press