«…S’il aime la lumière c’est surtout parce qu’elle fait des ombres. La lumière fouille, l’ombre monte, la forme naît. Faire naître la forme c’est sculpter. Baumann sculpte…» François Cavanna.
Lorsqu’ Arnaud Baumann parachève ses études d’architecture aux Beaux–Arts à Paris, il déclare : « Lourde responsabilité que de construire la ville. J’ai renoncé à devenir architecte. J’avais déjà choisit un autre des plus beaux métiers du monde, photographe »
Premières publications dans Hara Kiri en 1976, Arnaud va très vite s’imposer comme un témoin, capteur de la société par ses portraits ou ses nus, de gens célèbrent ou pas. Photojournaliste, on le retrouve au Festival de reportages Visa pour l‘image à Perpignan , ainsi qu’à la Fondation Cartier. L’expérimentation du médium le fascine, il explore la vidéo capture -les premières seront publiées sur Libération-, impose la chambre polaroïd géante pendant le festival de Cannes. Il se sent aussi très concerné par l’évolution du numérique, participe à l’exposition « La photo numérique » au Palais de Tokyo.
Pour le mois de la photo 2008 à Paris, Arnaud expose « Entre deux eaux » ; une œuvre réalisée sur plus de deux décennies. Il y a 25 ans, il demandait à ses amis artistes et relations de poser nus devant sa caméra. Depuis, les mentalités s’étant quelque peu rigidifiées, il les refait poser cette fois-ci sous l’eau. Des années 80 aux années 2000, de l’ouverture d’esprit à une morale étriquée, du nu à l’eau, pour Arnaud, « nous voilà pris entre deux eaux ».
mfb
Galerie W Landau 44 rue Lepic, Paris 18e Exposition du 3 au 23 novembre 2008
Photos Arnaud Baumann
Digigraphie sur papier sans acide – 61 x 76 cm –
1/ Jacques Prince Okoko – 2008
2/ Christophe Salengro 1987
3/ Christophe Salengro 2008
4/ Kiki Picasso et Kim Chapiron -1982
5/ Kiki Picasso – 2008
6/ Kim Chapiron – 2008
7/ Autoportrait à l’essence 1983