C’est depuis octobre 2014 que Renzo Rosso a eu la bonne idée d’engager John Galliano en tant que directeur artistique de la marque Martin Margiela. Au départ, deux designers aux antipodes, l’un plutôt baroque, l’autre puriste.
Ovationné dès son premier show, John Galliano confirme sa capacité à donner un autre souffle à la marque tout en préservant les codes de la maison.
Construction, déconstruction. Le premier modèle est enveloppé d’un trench qui n’a plus que la structure architecturale d’origine. Dans le même esprit des robes en satin sont évidées, puis remplies de mousseline nervurée et plissée, quelques fines plumes se posent sur des ourlets déchirés. A porter sur une combinaison chair.
Les grandes vestes épaisses et rigides se portent sur un short et bottes à lanières qui enserrent le cuir comme si c’était du tissu.
La jupe longue en satin coupée en biais se mélange à un haut en chevron très strict ou à volant et col tailleur, reflet de la maitrise du designer.
Une très belle robe longue en jersey noir, un bras dénudé, l’autre recouvert en cape, un visage dessiné sur le corps, obtenu en découpant et en superposant les tissus. Rouge, noir et blanc, les trois couleurs principales de la collection.
Pour le final un long manteau blanc recouvert d’un visage de tulle. Etonnant ! Fruit d’une collaboration avec l’artiste Benjamin Shine qui sculpte le tulle avec un fer à repasser.
John Galliano chez Maison Margiela ? Succès assuré.
Ntl