Yuima Nakasato, théâtral et portable.

Maison des Métallos. Le public se positionne debout derrière des lignes tracées au sol. Au centre 4 arches s’allument.

« Fire » susurre une voix d’aéroport. La première indigène arrive lentement, le crâne à l’effet rasé côté gauche, mèche rousse dégringolant sur le côté droit, visage marqué par des excroissances qui font rappeler le travail de l’artiste Orlan. Elle porte un grand manteau et une robe dans des couleurs de feu qui ondulent comme une flamme.

L’air est représenté par une robe faite de bandes de mousseline vaporeuse, le bustier brodé de petits carrés rappelant la légèreté des flocons de neige.

L’eau est représentée par une robe très liquide longue, l’épaule nue d’un côté, manche très large de l’autre. Très beau.

Les éléments se mélangent entre eux ; l’air et le feu, le vent et l’eau…

Au final les modèles viennent poser sur la scène, le public est invité à voir de plus près les créations.

Réputé pour faire du costume scénique, Yuima Nakasato a réussi une collection folle à porter les soirs d’été.

Des robes et des manteaux inédits très légers, imprimés holographiques. Le synthétique se mélange au cuir, aux mousselines très légères, par des figures géométriques découpées qui s’imbriquent entre elles, sans couture, rappelant la technique du kirigami.

Lui ? Né à Tokyo d’un père sculpteur et d’une mère joaillière, il fait ses études en Europe et sort diplômé à 23 ans, en 2008, de la Royal Academy of Fine Arts Antwerp.

Invité en 2012 pour ouvrir la fashion week de Tokyo avec Mercedez Benz, il prend l’année suivante la direction artistique des costumes du film Lupin III de Ryuhei Kitamura, collabore avec un industriel d’imprimé 3D basé aux USA.

En 2015 il lance sa marque. Il est invité par la Fédération Française de la Haute Couture à Paris, un an après.

Mfb

Photos Ksenia Usacheva

Presse Kuki de Salvertes – Sébastien de Brito / Totem